Julio Miranda CALHA (Portugal)
12 octobre 2019
Ce rapport a été adopté par la commission politique le samedi 12 octobre 2019, au cours de la 65e session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, à Londres (Royaume-Uni).
De récents rapports généraux établis par la commission politique (PC) ont déjà traité des problèmes de sécurité auxquels l’Alliance se voit confrontée sur son flanc Sud. Dans le prolongement des premiers travaux de cette commission sur le sujet, le présent projet de rapport étudie les liens entre l’instabilité persistante au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (région MOAN) et la situation sécuritaire plus au sud sur le continent africain.
Il constate qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord la sécurité reste précaire en raison, essentiellement, de difficultés économiques, sociales et environnementales et de la gouvernance généralement médiocre affichée par les pays de la région. De surcroît, les problèmes que connaissent les pays sahéliens et subsahéliens sont d’une ampleur considérable, tandis que les moyens dont disposent les gouvernements pour y remédier sont très limités. Bien que l’Afrique n’entre pas dans le champ des compétences de l’OTAN proprement dites, plusieurs pays alliés s’emploient à réduire les risques inhérents à une sécurité déficiente. Le rapporteur estime que l’évolution des événements en Afrique doit être suivie par l’Alliance. La création du Pôle OTAN pour le Sud, sis à Naples, est un pas dans la bonne direction car elle peut induire une sensibilisation accrue à la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, certes, mais aussi dans les régions situées plus au sud. En outre, il convient d’étoffer les relations naissantes entre l’Organisation et des acteurs africains tels que l’Union africaine (UA). L’annexe au présent projet de rapport fait le point sur la sécurité au Yémen, question d’une importance majeure pour la stabilité dans le Golfe et au delà.