2021 - RAPPORT - MENACES BIOLOGIQUES : PROGRÈS TECHNOLOGIQUES ET SPECTRE DU BIOTERRORISME POUR L’APRÈS-COVID-19

Sven CLEMENT (Luxembourg)

14 octobre 2021

Ce rapport a été adopté par la commission des sciences et des technologies (STC) à la session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Lisbonne.

 

La pandémie de Covid-19 qui sévit actuellement a mis au jour la vulnérabilité du monde face aux menaces biologiques et a éveillé des craintes que des attaques biologiques puissent être commises délibérément. Ce projet de rapport examine l’éventail des possibilités offertes par la biotechnologie comme par d’autres technologies émergentes et de rupture, ainsi que les principaux défis que représentent les armes biologiques. Il fournit une vue d’ensemble des menaces qui pèsent actuellement sur nos pays. 


Les récents progrès scientifiques accomplis dans le domaine des biotechnologies sont très encourageants au regard de la lutte contre les menaces biologiques d’origine anthropique ou naturelle (liées à une pandémie). Le problème est qu’ils facilitent aussi le développement d’armes biologiques de plus en plus perfectionnées, notamment en raison de la convergence entre la biotechnologie et d’autres technologies émergentes et de rupture (TE/TR). À cet égard, le présent document évalue le risque en matière de bioterrorisme et les probabilités que la capacité d’élaborer des armes biologiques ne tombe entre les mains d’acteurs non étatiques comme des groupes terroristes. Il présente également les activités engagées par l’OTAN et ses pays membres pour améliorer leur résilience et leur niveau de préparation dans tous les domaines de la défense biologique. Enfin, ce rapport décrit le cadre international de maîtrise des armements applicable aux armes biologiques, met en évidence les lacunes de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques ou à toxines et sur leur destruction (CABT) et propose différentes options pour la renforcer.


Ce rapport tire plusieurs conclusions mettant en lumière le rôle que peuvent jouer les parlementaires des pays de l’OTAN pour atténuer les risques encourus par les Alliés sur le plan de la défense biologique. Il y est notamment question de sensibilisation accrue à la nécessité de prendre des mesures énergiques en matière de défense biologique, de contribution à la consolidation de la CABT et des encouragements à apporter aux autorités nationales de sorte que leurs politiques et leurs capacités permettent d’affronter les menaces biologiques actuelles et futures. Le rapporteur revient aussi sur la contribution vitale des forces armées au regard des menaces biologiques, et insiste sur la nécessité de ne pas réduire les dépenses de défense, mais bien au contraire, de mieux financer et renforcer les capacités de défense biologique.  


 


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