Njall Trausti FRIDBERTSSON (Islande) - RAPPORT
20 novembre 2022
L’avenir est plein d’incertitudes et envisager ce que sera la guerre de demain est une gageure, puisque son évolution sera conditionnée par un certain nombre de facteurs géopolitiques, sociétaux, technologiques, économiques, environnementaux et militaires. Les analyses se focalisent trop souvent sur le monde actuel, sans prendre en compte les changements imprévisibles qui, sans nul doute, interviendront sur les plans sociétal, technologique ou politique.
Lorsque l’on envisage la guerre, on a tendance à se préparer à une forme de combat qui n’a plus cours, à réfléchir sur la base de concepts obsolètes ou à s’appuyer sur des capacités qui, si elles furent un temps avantageuses, sont aujourd’hui dépassées, ou en passe de l’être. Sur le plan de la sécurité, l’environnement international évolue rapidement et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en l’absence de toute provocation, a déclenché une onde de choc. L’Alliance doit dès lors anticiper et s’adapter à des risques sécuritaires d’un genre nouveau, tout en continuant à privilégier la dissuasion, la défense et la sécurité coopérative.
Le rapporteur s’interroge sur ce que pourraient être les guerres de demain. Il s’intéresse ici particulièrement aux aspects technologiques, et notamment à l’impact que pourront avoir les technologies émergentes et de rupture. Il formule également quelques observations préliminaires sur la guerre en Ukraine et ses éventuelles implications pour le futur des combats. Ce document donne, en outre, un bref aperçu du processus d’adaptation continue qui vise justement à préparer l’OTAN à ces nouveaux types de combats.