Njall TRAUSTI FRIDBERTSSON (Islande) - PROJET DE RAPPORT GÉNÉRAL
31 août 2023
Les infrastructures critiques dans le domaine maritime facilitent la continuité de services de base tels que l’énergie et la communication (comme internet). L’importance de ces réseaux a considérablement augmenté ces dernières années, de même qu’une certaine confusion quant à l’attribution des responsabilités relatives à leur protection et à leur réglementation.
Les actions qui s’imposent sont en grande partie déterminées par la technologie. Les activités menées dans les fonds marins évoluent en effet à grande vitesse du fait de la prolifération des technologies sous marines, telles que des dispositifs télécommandés, capables de mener des opérations sophistiquées à de grandes profondeurs. Ces avancées ouvrent de nouvelles perspectives en matière de capacités de défense, mais elles permettent aussi à des adversaires potentiels de tirer parti des vulnérabilités existantes. La « guerre des fonds marins » n’est donc plus un concept lointain : elle représente une menace immédiate et légitime pour les Alliés.
En outre, la majorité des infrastructures maritimes sont contrôlées ou exploitées par des entités privées, ce qui complexifie davantage la protection, la détection des menaces et la réglementation de ces réseaux vitaux.
Pendant trop longtemps, ces équipements essentiels, pourtant de plus en plus sollicités, ont été insuffisamment étudiés, protégés et réglementés. Bien que certains gouvernements alliés s’emploient déjà à corriger leurs propres vulnérabilités, notamment en réaction au sabotage récent des gazoducs Nord Stream, il devient urgent de déployer des efforts, des investissements et une coordination supplémentaires. Ce projet de rapport porte sur toutes les infrastructures maritimes critiques mais se concentre plus particulièrement sur les défis pesant sur les infrastructures sous-marines critiques des Alliés.