Audronius AZUBALIS (Lituanie) - Rapporteur
07 octobre 2023
Depuis la fin de la guerre froide, l’adhésion de nouveaux membres a conforté l’OTAN dans son rôle d’alliance militaire la plus aboutie au monde et de pilier de la sécurité transatlantique. L’adhésion future des pays actuellement candidats – à savoir, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la Suède et l’Ukraine – permettrait de poursuivre le déploiement de la démocratie et de la stabilité en Europe. Le rapporteur rappelle que la politique de la porte ouverte de l’OTAN constitue en ce sens un instrument politique extrêmement souple. Dans le contexte de la guerre totale menée par la Russie contre l’Ukraine, il exhorte donc les Alliés à se montrer déterminés à prendre des décisions stratégiques ambitieuses.
Le rapporteur attire l’attention sur l’importance de l’adhésion de la Finlande et de la Suède au sein de l’OTAN et invite vivement les Alliés concernés à finaliser le processus d'adhésion de la Suède sans tarder. Le rapporteur rappelle qu’il est, en outre indispensable que l’Ukraine devienne membre de l’OTAN de façon à garantir la solidité et la pérennité du futur cadre de sécurité européen. Au sommet de Vilnius, les Alliés se sont engagés à apporter un soutien pratique à long terme à l'Ukraine. Ils ont également avancé sur le volet politique de la question de l'intégration euro-atlantique de l'Ukraine. Toutefois, le débat autour des conditions pour que l'Ukraine devienne un membre à part entière se poursuit.
Le présent rapport établit que les Alliés devraient être en mesure d'inviter l'Ukraine à devenir un membre à part entière lorsque les conditions de sécurité le permettront et que des objectifs de réforme réalistes et clairement définis seront réalisés. Les mécanismes de coopération OTAN-Ukraine doivent être utilisés de manière proactive pour aider l'Ukraine à réaliser ces objectifs clairement définis. L’OTAN doit également maintenir la Géorgie, un partenaire essentiel dans la région de la mer Noire, au cœur de ses préoccupations en approfondissant le soutien pratique qu'elle lui apporte. Parallèlement, la Géorgie est, quant à elle, exhortée à poursuivre ses réformes, à lutter contre un éventuel revirement démocratique et à faire preuve de plus de soutien et de solidarité envers l’Ukraine. À propos de la Bosnie-Herzégovine, le rapporteur appelle à poursuivre le soutien spécifique apporté à ce partenaire vulnérable. Cependant, il appartient aux responsables politiques bosniens de renforcer la stabilité interne du pays et d’accélérer les réformes si les aspirations de ce pays à l’égard de l’OTAN et de l’UE sont amenées à se concrétiser.
