Vendredi 20 novembre, au cours de débats consacrés à diverses régions clés du flanc Sud-Est de l’Alliance, l’Assemblée parlementaire de l’OTAN a estimé que les pays membres de l’OTAN devaient, d’une part, maintenir la pression sur la Russie pour mettre un terme à ses efforts de déstabilisation du bassin de la mer Noire et, d’autre part, accroître leur aide à leurs partenaires dans la région.
« Moscou allume des conflits dans toute la région », a dit Aušrinė Armonaitė (Lituanie), qui a rédigé un rapport sur les tensions économiques et géopolitiques dans le bassin de la mer Noire. « Les gouvernements et les parlements des pays alliés doivent maintenir le régime de sanctions décrété contre la Russie. »
Le rapport de Mme Armonaitė a été adopté cette semaine par l’Assemblée, dont la session annuelle se tient en ligne pour cause de pandémie de Covid-19.
Ce rapport demande aux pays alliés de renforcer la sécurité dans la région, notamment en faisant pièce aux campagnes de désinformation russes, en s’opposant aux tentatives de Moscou de restreindre l’accès aux eaux internationales et en favorisant une connectivité accrue sur le double plan de l’énergie et des transports.
Dans le même rapport, Mme Armonaitė écrit que « l’OTAN doit consolider son dispositif de dissuasion dans la région afin de protéger les Alliés riverains de la mer Noire et apporter un soutien accru à des partenaires d’importance majeure tels que la Géorgie et l’Ukraine, deux pays qui, pour leur part, doivent rester attachés à une authentique réforme démocratique ».
Le même jour, la commission de l’économie et de la sécurité (ESC) s’est penchée sur les tensions dans la région du Golfe et sur leurs conséquences pour les marchés énergétiques mondiaux. Dans un rapport adopté par l’ESC, Faik Öztrak (Turquie) demande aux Alliés de mener dans la région une politique sécuritaire et diplomatique plus active.
« L’Europe et les États-Unis devraient s’employer ensemble à réduire les tensions dans le Golfe, notamment en encourageant un mouvement de réconciliation à l’intérieur du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG) et en veillant à ce que l’antagonisme entre les membres de cette entité et l’Iran ne dégénère pas en un conflit plus grave », a dit M. Öztrak.
Selon le rapport, les Européens devront déployer davantage d’unités navales dans cette partie du monde pour défendre leurs propres intérêts et agir en tant que partenaires à part entière des États-Unis et de certains pays de la région.
Les Alliés peuvent aussi contribuer à améliorer la sécurité dans le Golfe en offrant des possibilités de formation, en soutenant les réformes et en facilitant le passage des pays de la région à une consommation énergétique durable et plus diversifiée.