L’AP-OTAN se prononce en faveur d’une réponse résolue aux défis de sécurité qui pèsent sur les frontières orientales et méridionales

19 octobre 2017

Bucarest, le 9 octobre 2017L’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN) a, lundi, conclu sa session annuelle en réaffirmant l’unité de l’Alliance face aux multiples défis de sécurité qui prévalent, du terrorisme et de l’instabilité dans le voisinage méridional de l’Europe à l’attitude hostile de la Russie à l’Est.

« Moscou cherche à consolider sa présence et son influence du Grand Nord au Moyen-Orient et de l’Europe orientale et des Balkans occidentaux à l’Asie », a rappelé le président de l’AP-OTAN, Paolo Alli. « Il essaie également de s’insinuer dans la sphère politique et médiatique de nos pays. »

Paolo Alli s’est exprimé à la séance plénière de clôture de la session de quatre jours qui a vu se réunir, à Bucarest, des législateurs des 29 pays membres et des 21 pays partenaires de l’OTAN. Se sont joints à lui le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et le président roumain, Klaus Iohannis.

M. Stoltenberg a souligné le rôle clé que joue l’Assemblée en faisant participer les parlements nationaux et le public, et en s’assurant que les budgets de défense sont approuvés pour « veiller à ce que l’OTAN dispose des outils nécessaires à l’exécution de son mandat ».

Le président Iohannis a fait observer que la Roumanie deviendrait cette année l’un des six Alliés à atteindre l’objectif énoncé par l’OTAN consistant, pour les pays de l’Organisation, à consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut à la défense, et s’est engagé à maintenir ce niveau au cours de la prochaine décennie. « Aujourd’hui plus que jamais, il est indispensable de renforcer l’Alliance », a-t-il indiqué à l’Assemblée.

L’ingérence de Moscou dans les affaires intérieures des pays de la mer Noire a soulevé de vives préoccupations tout au long de la session de l’AP-OTAN, laquelle a adopté des déclarations fermes de soutien aux pays qui doivent faire face à l’immixtion russe. « Soutenir l’Ukraine, la République de Moldova et la Géorgie, c’est aussi défendre l’Europe dans son ensemble en même temps que l’OTAN », a précisé M. Alli.

S’il a affirmé que l’OTAN ne voulait pas isoler la Russie et restait ouverte au dialogue, Jens Stoltenberg a signalé qu’une position dissuasive vigoureuse constituait le meilleur moyen d’assurer la sécurité. « L’OTAN ne veut pas d’une nouvelle guerre froide ; nos actions sont conçues pour prévenir les conflits et non pour les provoquer » , a-t-il déclaré à l’Assemblée.

Lors de cette session à Bucarest, les législateurs de l’AP-OTAN ont approuvé une série de recommandations de politique générale destinées aux gouvernements des pays membres de l’OTAN, sur des questions allant de l’arsenalisation de l’information à une répartition plus équitable, entre les 29 Alliés, des dépenses liées à la défense, en passant par l’appui de l’Alliance aux forces de défense et de sécurité nationales afghanes et par le renforcement de la coopération avec l’Union européenne.

Les risques émanant du flanc sud de l’Alliance ont constitué une autre préoccupation majeure de l’Assemblée. « Nous continuons d’être confrontés à un ensemble de défis sur nos frontières méridionales », a constaté Paolo Alli. « L’instabilité de notre voisinage, de la Libye à l’Iraq et à la Syrie, nourrit une menace terroriste persistante qui a déjà touché un trop grand nombre de nos villes. »

Les législateurs ont par ailleurs réaffirmé leur soutien à la politique de la « porte ouverte » de l’OTAN pour les nations des Balkans occidentaux qui cherchent à adhérer à l’Alliance, examiné les incidences du changement climatique en matière de sécurité, en particulier dans la région arctique, et discuté de la nécessité de renforcer les systèmes de défense antimissile dans le contexte des essais nucléaires effectués par la Corée du Nord et de l’incertitude quant au programme iranien des missiles balistiques.

 

Lire aussi

    No related articles