Le Conseil interparlementaire Géorgie-OTAN (GNIC) a tenu l’une de ses deux réunions annuelles à Bruxelles le 22 février ; à cette occasion, Joëlle Garriaud-Maylam (France), présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN), a réaffirmé l’attachement indéfectible de celle-ci à la Géorgie, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de ce pays et à son intégration dans la communauté euro-atlantique.
Participaient à la réunion, outre Mme Garriaud-Maylam, six membres de la délégation de la Géorgie auprès de l’AP-OTAN – dont le chef de cette délégation, Irakli Beraia – et les titulaires de deux vice-présidences de l’Assemblée, Zaida Cantera (Espagne) et Nicu Falcoi (Roumanie).
« Les pays de la zone euro-atlantique se trouvent à la croisée des chemins », a souligné Mme Garriaud-Maylam, qui a ajouté : « La guerre que Vladimir Poutine mène en Ukraine (...) est aussi une guerre contre la démocratie en soi et contre le droit des nations à choisir leur régime de gouvernement et le cap de leur politique étrangère. Toutes les forces démocratiques doivent se rallier à la cause de l’Ukraine. »
De la même façon, « les gouvernements et les parlements alliés doivent demeurer au côté de ceux de nos partenaires qui sont le plus exposés aux agissements russes. »
Au cours de la semaine précédant la réunion du GNIC, les ministres de la défense des pays alliés sont convenus d’accélérer l’application de dispositions spécifiquement destinées à améliorer les capacités de défense et la résilience de ces partenaires, ainsi que leur interopérabilité avec l’OTAN. Tbilissi continue à bénéficier du Paquet substantiel OTAN-Géorgie (SNGP), lequel a été mis à jour en décembre 2022 et a fait l’objet, en même temps que le partenariat OTAN-Géorgie, d’exposés détaillés destinés aux parlementaires géorgiens venus à Bruxelles pour assister à la réunion du GNIC dans le cadre d’une visite d’étude de deux jours.
La Géorgie s’est fixé pour objectif stratégique son accession à l’OTAN. L’Assemblée la soutient dans ses aspirations et orientations euro-atlantiques, a confirmé Mme Garriaud-Maylam, rappelant qu’à leur sommet de Bucarest, en 2008, les Alliés s’étaient félicités de l’intention de l’Ukraine et de la Géorgie d’entrer dans l’OTAN et avaient convenu d’y répondre favorablement.
« J’aimerais », a déclaré la présidente de l’Assemblée, « voir nos gouvernements en mesure de franchir les prochaines étapes, s’agissant de l’intégration euro-atlantique de la Géorgie. Mais il faut aussi que, parallèlement, celle-ci se montre bonne élève. » Les parlementaires de l’OTAN ont engagé un débat franc et ouvert avec leurs homologues géorgiens autour de certains motifs de préoccupation et de la nécessité d’avancer dans la réforme démocratique du pays.
Le GNIC est l’équivalent parlementaire de la commission OTAN-Géorgie, qui supervise le partenariat entre les deux parties. Il se réunit deux fois par an pour faire le point sur les relations bilatérales et débattre de questions d’intérêt commun. La réunion de février venait immédiatement après les réunions conjointes de commissions – qui ont lieu chaque année à la même époque – et s’inscrivait dans le cadre d’une visite d’étude de la délégation de la Géorgie auprès de l’Assemblée. Les parlementaires géorgiens se sont entretenus avec des responsables de pays alliés et de l’OTAN de sujets divers, parmi lesquels l’agenda politique de l’Organisation au-delà du sommet qu’elle doit tenir à Vilnius dans le courant de l’année, son adaptation politique et militaire en fonction de son nouveau concept stratégique, ou encore, ses politiques concernant les défis hybrides et la résilience. Par ailleurs, ils ont discuté de gouvernance et de parades aux menaces hybrides et cybernétiques avec des spécialistes du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) et de l’OTAN.
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