Plus tôt dans la journée, plus de 60 parlementaires de 20 États membres de l'OTAN et de la Finlande, en qualité de pays partenaire, ont rencontré en ligne de hauts responsables du gouvernement américain et d'éminents experts pour faire le point sur les relations transatlantiques à un moment critique pour l'OTAN.   

Cette réunion a eu lieu dans le sillage de la réunion des ministres des affaires étrangères des pays de l'OTAN, tenue la veille à Bruxelles, et à laquelle prenait part le nouveau secrétaire d'État américain Antony Blinken pour la première fois.   

« Cette semaine a déjà été une grande semaine pour les relations transatlantiques », a déclaré Gerald E. Connolly (États-Unis), président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN (APOTAN), en ouvrant les travaux. « Et je suis très heureux que nous puissions la clôturer par notre plus grand événement annuel axé sur les liens qui nous unissent de part et d'autre de l'Atlantique. »  

Les dirigeants des pays alliés se réuniront à Bruxelles dans le courant de l'année pour examiner les recommandations du secrétaire général Stoltenberg relatives à OTAN 2030 et entamer la révision du concept stratégique de l'OTAN. 2021 sera donc une année pivot pour l'adaptation de l'OTAN. Á ce titre, des relations transatlantiques fortes sont à la fois prérequises et constituent une priorité vitale.   

« Le Congrès des États-Unis a toujours fait preuve d'un engagement inébranlable envers l'OTAN et les relations transatlantiques, et nous continuerons à jouer notre rôle », a-t-il ajouté.  

« Les discussions d'aujourd'hui avec les principaux décideurs et experts américains offrent une occasion importante de comprendre et de discuter des défis et des menaces auxquels nous sommes confrontés en tant qu'Alliance et de la manière dont nous devons nous adapter », a noté le président Connolly. « Plus important encore, il s’agit-là d’une occasion cruciale de poursuivre nos discussions sur la contribution de l'Assemblée à l'adaptation de l'OTAN. »  

L'une des grandes priorités de l'AP-OTAN est d'aider l'Alliance à réaffirmer ses fondements démocratiques.   

« L'attentat perpétré contre le Capitole américain le 6 janvier dernier a montré que la démocratie, aussi résiliente qu’elle soit, est aussi fragile. Et les preuves récemment publiées de l'ingérence de la Russie dans nos processus électoraux révèlent la menace que la marche mondiale de l'autocratie fait peser sur nos démocraties », a noté le membre du Congrès. « Nous devons constamment renforcer et protéger la démocratie contre les tentatives visant à la miner – que celles-ci soient internes ou externes. »  

Il convient de souligner que les membres et les orateurs invités ont discuté de la manière de promouvoir la recommandation de l'Assemblée visant à créer un centre pour la résilience démocratique au sein de l'OTAN. 

« L'OTAN dispose d'une machinerie bien huilée axée sur les questions militaires, mais il lui manque un organe qui se concentre pleinement à la défense de nos démocraties », a souligné le président.  

M.  Connolly avait initialement suggéré la création d’un tel centre en 2019. Elle a depuis été soutenue par l'Assemblée dans son ensemble mais aussi par le groupe d'experts indépendants nommé par le secrétaire général de l'OTAN dans le contexte du processus OTAN 2030.  

Au cours de cette réunion, les législateurs ont abordé d'autres thèmes essentiels à l'agenda transatlantique, et notamment :  

• le renforcement de la dissuasion et de la défense dans une conjoncture mondiale complexe,   
• les priorités de la politique étrangère de l'administration Biden,    
• les menées agressives incessantes de la Russie,  
• les implications sécuritaires de la montée en puissance de la Chine et  
• les défis et opportunités en matière de sécurité dans la région du Golfe.  

Le Forum parlementaire transatlantique se tient normalement chaque année à Washington, D.C., en coopération avec l’Université de la défense nationale (National Defense University - NDU) et le Conseil atlantique des États-Unis (ACUS).