Selon le président de l’AP-OTAN et la cheffe de la délégation espagnole, "soutenir l’Ukraine, c’est défendre les valeurs démocratiques"

19 novembre 2022

Alors que la guerre met en lumière la nécessité de défendre les valeurs démocratiques de l’Alliance, celle-ci doit absolument continuer d’aider l’Ukraine à résister à l’agression russe, a insisté Gerald E. Connolly, président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, ce samedi.

À l’occasion de la session annuelle de l’Assemblée à Madrid, M. Connolly a déclaré en conférence de presse que les près de 300 législateurs présents allaient « renouveler [leur] soutien inébranlable à l’Ukraine et au peuple ukrainien dans sa lutte ».

M. Connolly, membre du Congrès des États-Unis, a déclaré que la guerre menée par la Russie montrait l’importance des solides garanties de sécurité apportées par l’OTAN et de la décision, cet été, de renouveler le concept stratégique de l’Alliance en accentuant la priorité accordée à la défense et à la dissuasion sur le flanc est.

En se tenant fermement aux côtés de l’Ukraine, les Alliés vont contrecarrer les ambitions du Kremlin, a affirmé M. Connolly. « Cette détermination collective que nous partageons avec le peuple ukrainien finira par l’emporter sur les agissements immoraux de Vladimir Poutine en Europe centrale ».

Réunissant des parlementaires issus des 30 pays membres de l’OTAN et de pays partenaires, l’AP-OTAN constitue un lien essentiel entre les citoyens et l’Alliance. La rencontre organisée dans la capitale espagnole doit se terminer lundi et pourra compter sur les contributions du président ukrainien Volodymyr Zelensky, du secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et du premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

La cheffe de la délégation espagnole à l’Assemblée a elle aussi condamné la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.

« Un tyran souhaite imposer ses principes à une démocratie libre, et des crimes de guerre sont en train d’être commis », a déclaré Zaida Cantera lors d’une conférence de presse commune. « Ne nous méprenons pas, ils ne bombardent pas des cibles militaires. Ils bombardent des habitations, des écoles, des hôpitaux, des cliniques, des musées, des réserves d’eau et des centrales électriques dans le seul objectif de faire souffrir la population civile. »

La guerre de la Russie en Ukraine rappelle qu’il est urgent de répondre à l’appel de l’Assemblée en faveur de la création d’un Centre pour la résilience démocratique au siège de l’OTAN à Bruxelles, a remarqué M. Connolly.

« L’heure n’est plus aux engagements rhétoriques pour les valeurs démocratiques communes ; nous devons créer un organe au sein de l’OTAN pour concrétiser cet engagement », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’être une alliance militaire, nous sommes bien plus que cela. Nous sommes une alliance militaire pour une raison bien précise : protéger et défendre la société démocratique. Rien ne rend cela plus évident que ce qui se passe actuellement en Ukraine. »

M. Connolly et Mme Cantera ont également exprimé leur soutien aux aspirations de rapprochement et d’intégration euro-atlantique de la Géorgie et ont souligné le rôle clé de l’Espagne au sein de l’Alliance.

Si le soutien accordé à l’Ukraine figure en tête de l’ordre du jour des quatre jours de réunion à Madrid, l’Assemblée débattra également des autres sujets qui constituent l’approche à 360 degrés de la sécurité adoptée par l’Alliance. Par ailleurs, il est prévu que les législateurs adoptent des résolutions sur des sujets tels que les conséquences de la corruption sur la sécurité, la cyberrésilience ou encore les conséquences du changement climatique sur la sécurité.

 

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