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Plus de 55 législateurs de 21 pays alliés et partenaires, dont les membres associés de l’AP-OTAN, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ainsi que du Parlement européen ont discuté des récentes hostilités dans la zone de conflit du Haut-Karabakh. Les discussions ont porté en particulier sur l’impact de la violence sur les populations civiles, les moyens de désamorcer la violence actuelle et de ramener les parties à la table des négociations.
Dans son discours d’ouverture, le président Attila Mesterhazy (Hongrie) a déploré le lourd tribut que la reprise des hostilités a déjà fait payer aux populations locales et a appelé à mettre fin à la violence de toute urgence. « Les actions militaires de grande envergure qui se déroulent actuellement dans la zone de conflit du Haut-Karabakh sont très préoccupantes. Elles ont déjà fait de nombreux morts parmi les militaires et les civils et entraîné des souffrances humaines inutiles. Elles continuent à avoir un impact dévastateur sur les civils dans le Haut-Karabakh et dans la région. »
« Les pertes civiles sont inacceptables, quelles que soient les circonstances. J’appelle donc les parties à respecter pleinement sur le terrain les termes du cessez-le-feu convenu et à se conformer à tout moment aux obligations qui leur incombent en vertu du droit humanitaire international », a-t-il ajouté.
Le président Mesterhazy a exhorté toutes les parties à reprendre les négociations et à s’engager à nouveau dans le dialogue sans condition préalable sous les auspices des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
Il souligne que « le conflit du Haut-Karabakh ne peut être résolu par des moyens militaires ». Il a regretté que le cessez-le-feu humanitaire tant attendu, convenu entre les parties le 10 octobre, n’ait pas abouti à un recul de la violence sur le terrain. Il a insisté sur le fait que le dialogue entre les parties était la seule façon de résoudre cette crise et de parvenir à une solution durable.
Les parlementaires ont eu un échange animé et approfondi avec deux orateurs de renom : Laurence Broers, chercheur associé auprès du programme Russie et Eurasie de Chatham House et directrice du programme Caucase auprès de Conciliation Resources, et Nona Mikhelidze, responsable du programme Europe de l’Est et Eurasie auprès de l’Instituto Affari Internazionali.
Dans ses remarques, Laurence Broers souligne : « on assiste aujourd’hui à une catastrophe humanitaire dont l’épicentre est le Haut-Karabakh », une situation qui doit être traitée de toute urgence.
Ils ont présenté aux parlementaires les récentes évolutions dans la zone de conflit du Haut-Karabakh et ont discuté des causes fondamentales du conflit et du rôle des acteurs régionaux et internationaux.
Nona Mikhelidze et Laurence Broers ont tous deux fait valoir que la communauté internationale avait considéré trop longtemps qu’il s’agissait d’un conflit « gelé », une hypothèse qui ne semble pas se vérifier.
Interrogé sur la possibilité d’obtenir des résultats positifs à court terme, Laurence Broers a affirmé que, même si la situation était loin d’être idéale, la relance de la diplomatie multilatérale et la réintégration du conflit dans un processus revitalisé dirigé par l’OSCE étaient un moindre mal.
En clôturant la réunion, le président Mesterhazy a souligné que même si l’OTAN et l’Assemblée parlementaire de l’OTAN ne jouaient pas un rôle direct dans la résolution de ce conflit, elles étaient toutes deux profondément attachées aux principes de relations de bon voisinage et de résolution des différends par des moyens pacifiques. En outre, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont deux partenaires précieux de l’Alliance. C’est pour ces raisons, a-t-il déclaré, que l’Assemblée parlementaire de l’OTAN continuera d’accorder une attention particulière à la crise du Haut-Karabakh et d’encourager les parties à rechercher une paix durable.
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