Joe WEINGARTEN (Allemagne) - RAPPORT
07 octobre 2023
Le rôle endossé par la robotique et les systèmes autonomes (RSA) dans les forces armées ne cesse de croître. Même si leur intégration dans les structures existantes des forces militaires continue de poser problème, ils n’en deviennent pas moins cruciaux au développement des futures capacités militaires.
Les systèmes sans équipage pourraient entraîner une militarisation d’espaces jusqu’ici complètement inaccessibles à l’humain, ou seulement de manière limitée (comme la haute mer ou les fonds marins). La guerre « pour les fonds marins » et la surveillance de nos infrastructures hauturières critiques ne seront donc rendues possibles que grâce à des systèmes autonomes. Le rapporteur considère notamment qu’à l’avenir, la technologie des essaims sera l’un des plus grands enjeux du champ de bataille. À l’heure actuelle, il n’existe pourtant que très peu de systèmes entièrement autonomes, voire aucun, mais les progrès technologiques ne tarderont guère à les rendre possibles même si les incidences de leur utilisation - particulièrement en ce qui concerne les essaims de drones animés par l’intelligence artificielle -, ne sont pas encore connues.
Le présent rapport se focalise sur la robotique et ne couvre donc pas le thème de la militarisation en cours du cyberespace ou de l’espace informationnel, dont les dynamiques évolueront aussi de toute évidence sous l’effet de l’intelligence artificielle. Il traite surtout des tendances générales quant à l’utilisation de la robotique et des systèmes autonomes au sein des armées, et examine leur contribution potentielle au développement des capacités militaires des forces armées de l’OTAN. Outre les progrès réalisés au sein de l’Alliance, le rapporteur étudie également le développement de ces systèmes à des fins militaires par les concurrents potentiels comme la Chine ou la Russie. Les risques présentés par une utilisation accrue de ces systèmes seront évoqués en fin de ce bref document.
