UTKU CAKIROZER (Türkiye) - AVANT-PROJET DE RAPPORT GÉNÉRAL
15 avril 2024
Au vu de la complexité croissante de la menace aérienne à laquelle sont confrontés les populations et le territoire de l’OTAN, la défense aérienne et antimissile intégrée (IAMD) et les missions menées dans ce contexte sont appelées à occuper une place de choix dans la mise en place du nouveau cadre de référence pour la dissuasion et la défense qu’ambitionnent les Alliés. À l’heure où des acteurs révisionnistes et hostiles renforcent leurs stocks de missiles et investissent dans les nouvelles technologies, il est en effet impératif que les Alliés puissent disposer de moyens de défense performants, crédibles et à même de contrer les menaces aériennes – missiles balistiques et de croisière, et gamme de plus en plus étendue de véhicules aériens sans pilote (UAV).
Lors du sommet de Vilnius tenu en 2023, les dirigeants de l’OTAN ont fait le point sur les premières mesures à prendre sur la voie d’un renforcement de l’IAMD. C’est ainsi que, dans un futur proche, l’OTAN continuera d’opérer des rotations de systèmes modernes de défense aérienne sur son flanc oriental, et ce dans l’objectif d’y consolider sa posture de défense. Dans le même temps, à moyen terme cette fois, l’Organisation améliorera ses systèmes de surveillance, ses moyens d’interception ainsi que ses systèmes de commandement et de contrôle.
Les Alliés sont résolus à mettre en place une défense aérienne et antimissile intégrée, moderne et sur mesure, qui puisse opposer une réponse défensive d’ensemble aux menaces actuelles et futures. De grands efforts restent à accomplir pour parvenir à cet objectif. Le présent document fait le point sur l’environnement actuel de la menace aérienne et de la menace relative aux missiles, et dresse un bilan des capacités dont disposent actuellement les Alliés pour y faire face. Il aborde également plusieurs enseignements essentiels tirés de la guerre menée par la Fédération de Russie en Ukraine, qui ont amené les Alliés à adapter sans attendre la posture IAMD, et qui détermineront différents aspects de l’adaptation future de cette posture. En conclusion, le présent rapport nous projette dans l’avenir en formulant, à l’intention des gouvernements et des parlements, plusieurs recommandations destinées à garantir que l’IAMD est apte à répondre aux objectifs de l’OTAN.
