Plus tôt dans la journée, 45 législateurs de 23 pays alliés et partenaires et du Parlement européen se sont entretenus avec le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoana, sur l’initiative OTAN 2030 et, en particulier, sur trois thèmes essentiels : les partenariats de l’OTAN, les technologies émergentes et de rupture, et la résilience.
Attila Mesterhazy (Hongrie), président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN), a déclaré dans ses remarques préliminaires : « En tant qu’Assemblée, nous accordons une grande d’importance à l’initiative OTAN 2030, et nous y jouons pleinement notre rôle de passerelle cruciale entre l’OTAN, les parlements alliés et les citoyens de toute l’Alliance mais aussi en tant que promoteur et défenseur engagé des valeurs de l’OTAN et en tant que plateforme importante pour un dialogue politique ouvert et franc ».
L’initiative OTAN 2030 offre une réelle opportunité de définir une vision pour l’avenir de l’OTAN. Les partenariats, les technologies émergentes et de rupture, et la résilience sont trois thèmes cruciaux pour l’AP-OTAN et pour l’OTAN.
« Pour protéger l’ordre international fondé sur des règles, l’OTAN doit développer une perspective plus globale et travailler plus étroitement avec ses partenaires au niveau mondial », a déclaré le président Mesterhazy. « Pour maintenir l’avance technologique de l’OTAN, nous devons maintenir les dépenses de défense et les investissements dans l’innovation et la technologie. En outre, pour contrer les menaces dans les zones grises, qui ne connaissent ni la paix ni la guerre, et pour faire face aux catastrophes naturelles et anthropiques, nous devons renforcer la résilience de nos États et, peut-être plus important encore, celle de nos sociétés. »
Le secrétaire général adjoint, Mircea Geoana, a fait remarquer que le monde avait changé de manière spectaculaire en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. L’OTAN doit jouer son rôle dans la lutte contre cette pandémie. Toutefois, M. Geoana a souligné que l’Alliance restait confrontée à des défis à la fois anciens et nouveaux. La Russie continue de mettre à l’épreuve les Alliés et les partenaires. Le fléau du terrorisme n’a pas cessé de hanter l’Alliance, comme l’a montré le récent assassinat du professeur français Samuel Paty – une attaque terroriste que le président et lui-même ont condamnée dans les termes les plus fermes.
L’OTAN a également été confrontée à de nouveaux risques dans plusieurs domaines : l’espace et le cyber, la mise en place de réseaux de télécommunications 5G, et les conséquences du changement climatique. D’autre part, la Chine est source d’opportunités mais également de difficultés.
M. Geoana a présenté son point de vue sur la manière dont l’Alliance devrait s’adapter. Les partenariats, le maintien de l’avance technologique et la résilience des sociétés démocratiques alliées sont tous des sujets d’une importance cruciale. Il a également souligné que l’AP-OTAN jouait un rôle crucial dans les conversations politiques relatives à l’adaptation de l’OTAN.
Les membres de l’Assemblée et les partenaires ont engagé des débats approfondis avec le secrétaire général adjoint, portant notamment sur les partenariats avec les pays en dehors de la zone euroatlantique et avec l’UE, les défis et les opportunités des technologies émergentes, notamment de la robotique et des technologies 5G, la lutte contre la désinformation et les autres menaces hybrides, le renforcement de la résilience et la sécurité énergétique.
Pour accompagner le processus de réflexion sur l’OTAN 2030, l’Assemblée mène également une enquête sur les priorités de ses délégations membres et soumettra des contributions écrites au groupe d’experts qui accompagne le secrétaire général de l’OTAN et au secrétaire général de l’OTAN lui-même.